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Jean d’Ormesson
Jean d’Ormesson, c’est le vieux monsieur aux yeux rieurs et à la voix si souvent
caricaturée par les imitateurs qui occupe les plateaux télé depuis toujours. Toujours. Et il a
toujours eu le même âge - pour moi du moins.
Jean d’Ormesson, c’est cet homme qui a le verbe haut et le regard espiègle - à moins
que ce ne soit l’inverse et qu’il n’ait le verbe espiègle et les yeux levés au ciel. Vers des
contrées d’excellence littéraire contre lesquelles il n’a cessé d’achopper sans jamais réussir
à s’y installer vraiment. Il s’en plaignait assez. Peut-être même prenait-il finalement plaisir
à cet éternel combat pour une reconnaissance tant convoitée, acquise en réalité depuis
longtemps, mais dont il repoussait perpétuellement la pleine possession pour en mieux
goûter l’attente.
Jean d’Ormesson, c’est aussi l’homme du Figaro. Controversé. Controversant. La
lutte à la plume et la rixe à la rime.
Enfin, Jean d’Ormesson, c’est un homme à femmes. Il en parlait - toujours. Il les
séduisait - souvent. Sur les plateaux télé eux-mêmes - parfois. Un Dom Juan dont la plume
était son Sganarelle, au service de ses amours. Mais pas seulement. Au service de tournants
historiques, aussi. S’il prononça les discours de Simone Veil et de Marguerite Yourcenar, la
première entre toutes, à l’Académie française, c’est qu’il lui importait de prendre part à
l’histoire et pas seulement de la chroniquer.
Même s’il défrayait lui-même la chronique.
Mais après tout, une existence de jet-setteur littéraire, il faut bien que ça fasse
couler un peu d’encre.
05/12/17 Julia Torlet

Tag(s) : #Atelier d'écriture 2017 2018
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